L’agence Sénégalaise de Promotion Touristique (A.S.P.T) et le Regroupement National des Opérateurs Privés du Hajj (RENOPHUS), ont signé, en février 2021, une convention de partenariat pour renforcer la visibilité et l’attraction des pôles religieux.
L’ASPT, dans la même perspective, a également signé une convention de partenariat avec le Hizbou tarkhiya, lequel a permis de déployer des supports de communication sur la Destination Sénégal lors du Magal de Touba 2022.
Le khalif Général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a reçu une délégation de l’ASPT dirigée par le Directeur général Pape Mahawa Diouf.
Dans le même sillage, l’ASPT a paraphé avec le Comité d'Organisation au Service du Khalif Ababacar SY (COSKAS) une convention de partenariat pour la promotion du tourisme religieux à Tivaouane.
Par ailleurs, une délégation de l’ASPT a été reçue par Cheikh Mouhamadou Mahi Ibrahim Niass, khalife général de Médina Baye ( Kaolack) lors du Gamou (Mawlid).
Dans tous les foyers religieux, l’ASPT ambitionne de promouvoir la destination Sénégal à travers le legs des grandes figures spirituelles.
Grand Magal de Touba
Le Magal de Touba est la plus importante fête religieuse
de la confrérie mouride (musulmane) du Sénégal.
Il commémore le départ en exil au Gabon du fondateur
de la confrérie, Cheikh Ahmadou Bamba, en 1895.
Il est célébré à Touba, au Sénégal, depuis 1928,
l'année ayant suivi le rappel à Dieu de Cheikh Ahmadou Bamba.
En 2011, le grand magal a rassemblé plus de trois millions de pèlerins.
Étymologiquement, magal est un terme wolof qui signifie
« rendre hommage, célébrer, magnifier ».
Le grand magal consiste à rendre grâce à Dieu.
Le Magal est l’un des événements religieux les plus importants de l’année au Sénégal. Des millions de personnes, en provenance du Sénégal et de l’etranger, se rendent chaque année au Grand Magal de Touba.
A Touba, le tourisme solidaire est plus qu’une réalité.
En effet, lors du Magal toutes les maisons sont ouvertes
pour accueillir les pèlerins et des repas copieux sont distribués
gratuitement partout dans la cité religieuse.
Circuit pour une visite à Touba:
La Grande Mosquée de Touba
Elle est le plus important édifice de la ville de Touba,
la plus grande mosquée du Sénégal et l'une des plus
grandes mosquées d'Afrique. Dans la mosquée, on accède
au mausolée d'Ahmadou Bamba, édifié à l'angle nord-est
du bâtiment, près de la salle des prières.
Le Coran est lu dans la mosquée 33 fois chaque jour.
La tombe de Cheikh Ibrahima Fall, la porte du mouridisme
Issu d'une famille de la noblesse wolof, Cheikh Ibrahima Fall
renonce à toute prétention à la chefferie et voue toute sa vie
à son maître Cheikh Ahmadou Bamba.
Sa contribution à l'expansion du mouridisme est telle qu'on a pu dire
que si Ahmadou Bamba était l'âme et le concepteur inspirant de la Voie,
Cheikh Ibra Fall était assurément le bras séculier, la cheville ouvrière.
Mort en 1930 dans la région de Diourbel, il est inhumé à Touba
auprès de son maître Ahmadou Bamba.
le Puits de la Miséricorde” ou Aïnou Rahmati
De nombreux témoignages confient qu’un jour,
Serigne Touba a demandé à un de ses disciples,
en l’occurrence Cheikh Ibra Sarr, de creuser
un puits à un endroit qu’il lui a personnellement désigné.
Aussitôt après, une eau de source jaillit de l’endroit indiqué.
« Daaray Kamil », (La maison du Coran)
La bibliothèque centrale de Touba, appelée « Daaray Kamil »,
(La maison du Coran), est un haut lieu de savoir et de mémoire.
La production littéraire de Cheikh Ahmadou Bamba,
des archives de grande importance, des exemplaires
du Coran et une documentation fournie et variée
y pullulent, au grand bonheur des chercheurs et des disciples.
Portrait de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme
Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké dit Khadimou ar-Rassoul
(en arabe : « serviteur privilégié du Prophète » et Serigne Touba
(chef religieux, fondateur de Touba), né en 1853 à Mbacké-Baol,
et rappelé à Dieu le 19 juillet 1927 à Ndiareme diourbel,
est un musulman sunnite, guide religieux, théologien,
juriste maléquite et fondateur de sa propre voie soufi.
Il est l’une des figures les plus importantes du soufisme
de la région du Sénégal en qualité de fondateur de
la confrérie des Mourides. Il fut également un poète
en langue arabe. Il marqua l'histoire de son pays dans
le contexte de la colonisation française.
Cheikh Ahmadou Bamba est fils de Momar Anta Saly Mbacké,
un savant et un Cadi respecté par les rois de son époque.
Sa mère Mame Diarra Bousso, plus connue sous le nom de
Diarratou Allah (la protégée d'Allah) était une sainte reconnue
tant par les Sénégalais que les Mauritaniens.
Cheikh Ahmadou Bamba a composé plusieurs ouvrages
de grandes envergures alors qu’il était encore très jeune
et étudiait à l'école de son père.
Ses innombrables écrits sur l’islam, l’unicité d’Allah,
la perfection spirituelle, la jurisprudence islamique
ainsi que ses odes et panégyriques exclusivement dédiés
à Allah et au prophète Mouhamed (PSL) attirerent
l’attention du monde musulman sur ce saint homme.
A la disparition de son père à Mbacké Cayor en 1881,
Cheikh Ahmadou Bamba s’y installe pendant 2 ans
dans le dessein d'aider les disciples de son père à approfondir l
eurs connaissances. Il affirme que le prophète Mouhamed (PSL) lui est apparu
et lui a demandé d'éduquer ses disciples par l'étude.
C'est la naissance de la mouridiyyah (la voie qui mène vers Allah).
Il fonde Touba (Sénégal) en 1888, un lieu isolé situé à l'intérieur
de la forêt de Mbaffar où il resta pendant 7 ans.
Cheikh Ahmadou Bamba, un résistant et panafricain face à la colonisation
En 1889, les autorités coloniales constatent que trop de personnes
vouaient à Cheikh Ahmadou Bamba, un serment d'allégeance.
Une persécution générale s'ensuivit et les mourides furent
dépossédés de leurs biens, si bien qu'un exode vers Touba fut organisé.
Après plusieurs tentatives infructueuses pour inviter le cheikh
à se présenter à Saint-Louis, Cheikh Ahmadou Bamba
décide le 10 août 1895 d'aller répondre à la convocation
du gouverneur en quittant Mbacké Bari.
À Saint-Louis il est placé au siège du gouverneur
de l'Afrique-Occidentale française (AOF).
Le jeudi 5 septembre 1895, le conseil privé de l’Afrique
Occidentale Française prononce sa déportation pour le Gabon,
véritable « prison tropicale » où il reste 7 ans.
La tradition mouride précise que le Cheikh est resté 7 ans,
7 mois et 7 jours au Gabon.
L'administration coloniale redoutant que le mouridisme libère
les chaînes de la colonisation, justifie alors sa décision injuste
en accusant Ahmadou Bamba et ses principaux disciples
d'avoir ‘’des attitudes et agissements suspects.
Le 21 septembre 1895, il est embarqué à destination
du Gabon où il passe 5 années à Mayumba et 2 ans à Lambaréné.
À Mayumba, il est pratiquement livré à la nature dans des
endroits inhabités, sans abri, ni nourriture, à la merci
des bêtes sauvages, des intempéries des saisons de la région.
L'objectif visé par l'autorité coloniale était sa suppression pure et simple.
Mais loin de neutraliser Cheikh Ahmadou Bamba,
cet exil renforce sa sainteté. Le Mouridisme, durant ces 7 années,
n’a cessé de se propager à travers le Sénégal
Retour d’exil
Le 11 novembre 1902, Cheikh Ahmadou Bamba, arrive à Dakar.
Face à son influence croissante, le pouvoir colonial l’exile à nouveau
dès 1903 en Mauritanie. En 1904 à Sarsara, cheikh Ahmadou Bamba
affirme avoir vu le prophète en veille et que ce dernier lui aurait
remis son propre wird nommé "Al Wird'ul Maahuuzu".
Il y reste de 1903 à 1907. À cette date, l’administration coloniale
autorise son retour au Sénégal, mais pas dans son fief : il est assigné
en résidence surveillée à Thiéyène (Djolof).
En 1921, le cheikh organise publiquement pour la première fois
l'anniversaire de son départ en exil. Il recommanda ensuite
aux mourides de rendre grâce à Dieu chaque année à cette date
par l'adoration de Dieu, la lecture du Coran et la distribution des repas.
Cheikh Ahmadou Bamba est rappelé à Dieu le mardi 19 juillet 1927
à Diourbel. Il fut inhumé dans sa maison, rattachée aujourd'hui
à la grande mosquée de Touba. Son tombeau est un lieu de pèlerinage.
Gamou de Médina Baye Niass Kaolack
En wolof, le terme Gamou marque la commémoration de l’anniversaire
de la naissance du prophète. Il est parfois désigné sous le vocable
arabe de Mawloud qui signifie naissance.
La célébration de la naissance du prophète se fait chaque année
dans la nuit du 11 au 12ème jour du mois de Rabihoul Awwal
(troisième mois du calendrier Hégirien).
En termes d'affluence, le Gamou draine énormément de monde au Sénégal,
c'est le premier événement religieux du Sénégal, en ce sens qu'il est célébré
un peu partout.
Le quartier de Médina Baye – fondé par Baye Niasse dans les années 1930 –
est le point de convergence de milliers de disciples venant de nombreux pays,
chaque année, lors du Maouloud.
Le déplacement à Kaolack (centre) de milliers de fidèles
en provenance du pays et de l’étranger pour participer aux
célébrations de la naissance du prophète Mouhamed (PSL)
constitue une occasion pour des acteurs de plusieurs secteurs
d’activité de faire des bonnes affaires.
La célébration du Gamou contribue également à booster
les activités des secteurs de l’hébergement et de la restauration
en tirant notamment profit de la venue d’un nombre important
de fidèles en provenance de l’étranger.
Portrait de Cheikh Ibrahima Niass Baye Niasse
Le cheikh Al-Islam El hadji Ibrahim ibn El hadji Abdoulaye Niasse,
né en 1900 à Taïba Niassène et rapelé à Dieu le 26 juillet 1975
à Londres, est un savant, maître soufi sénégalais,
ainsi qu'un khalife de la confrérie Tijaniyya.
La position stratégique de Kaolack (centre du Sénégal)
et les relations suivies de son père, Abdoulaye Niasse,
avec les lettrés du Sénégal, de la Mauritanie et l’Afrique
du Nord font de sa maison paternelle un endroit privilégié
où le jeune Ibrahim étudie non seulement les sciences
religieuses (exégèse, jurisprudence, théologie, grammaire arabe,
rhétorique, métrique, biographie du Prophète, etc.) mais
également acquiert un goût prononcé pour le mysticisme musulman.
Son premier ouvrage ‘’Rûh al adab’’, écrit à l’âge de 21 ans, ainsi
qu'un traité de soufisme et de la voie Tijaniyya intitulé
‘’Kâshif al ilbas’’ (1930) témoignent de ses connaissances
ésotériques d’acquisition précoce.
À la mort de son père, en 1922, Ibrahim enseigne
dans les écoles coraniques de son père de Taïba,
Kossi et Kaolack. Son érudition et sa piété lui attirent
très vite de nombreux adeptes.
Dès 1930, il se proclame héritier spirituel de Ahmed Tijani
et obtient l’allégeance massive des disciples de son père
ainsi que celle de nombreux cheikhs maures qu’il initie
à la Tarbiyya (initiation mystique) dont le but est de parvenir
à la maarifa (gnose), initiation qui marque la spécificité
de sa branche de la Tijaniyya.
En 1937, il effectue son premier pèlerinage à la Mecque
et y rencontre l’émir de Kano (nord du Nigéria),
Abdoulahi Bayero qui renouvelle son affiliation
à la Tijaniyya auprès de lui et l’invite à Kano.
Il y obtient l’adhésion de la majorité des oulémas de
la Tijaniyya qui, dès la fin de la Seconde Guerre mondiale,
se font les moteurs de l’expansion de son mouvement
dans toute l’Afrique de l’Ouest.
À la fin des années 1960, grâce à son influence
et son action éducative, Cheikh Ibrahima Niass
se trouve à la tête d’une communauté transnationale
de plusieurs millions de membres répartis entre le nord
du Nigéria, lieu par excellence de son rayonnement,
le Ghana, le Niger, le Togo, le Liberia, la Sierra Leone,
le Tchad, le Cameroun, la Gambie, la Mauritanie et
la région du Sine Saloum au Sénégal.
Au-delà de l’Afrique, de nos jours, on retrouve ce mouvement
aux États-Unis, en Asie mais aussi dans les pays du Golfe.
Baye Niasse, une reconnaissance mondiale
En 1960, Cheikh Ibrahim Niasse est élu membre du
Conseil supérieur de l'Organisation du Bien-être islamique
au Caire, puis membre de l'Académie de Recherches de
l'Université d'Al-Azhar, de la communauté des érudits en
islamologie et du Conseil islamique supérieur de l'Algérie.
En 1962, il est promu vice-président du Congrès mondial
islamique à Karachi ; il est élu membre de la Conférence
générale de l'Académie de recherches islamiques sise au Caire.
En 1966, il participe à la conférence tenue à Accra sur le thème :
"Le monde sans bombe atomique".
En 1969, il prend part à l'assemblée constituante de l'Association
des Universités Islamiques à Fez et en devient membre du comité exécutif.
En 1971, l'Université Al-Azhar lui attribue le titre de "Cheikh Al Islam"
(Guide de l'Islam). Il fut, par ailleurs, le premier noir africain à présider
la prière dans la prestigieuse mosquée d'Al-Azhar.
Comme diplomate sénégalais, Baye Niass rencontre de grandes
figures politiques telles que Gamal Abdel Nasser, président
de l’Égypte et le panafricaniste Kwamé Nkrumah avec qui,
il était très lié ou encore Mao Zedong. Baye Niass défendait la
cause africaine sur les plus grandes tribunes du pays.
Cheikh al islam El- hadj Ibrahima Niass est rappelé à Dieu au St
Thomas Hospital de Londres le samedi 26 juillet 1975 à l'âge de 75 ans.
Circuit Touristique de Médina Baye
Grande mosquée de Médina Baye
La mosquée de médina représente la plus grande et la plus visitée de kaolack.
Elle a été créée par Cheikh Ibrahima Niass. Chaque année elle accueille
un nombre incalculable de pèlerins du monde entier durant la période du Gamou.
Taïba Niassène
localité proche de Kaolack et village natal du marabout tidjane
Cheikh Ibrahima Baye Niass.
Kossi
Le village où a grandi Cheikh Ibrahîm. Des centaines de milliers
de disciples venant du monde entier visitent ces deux villages (Taîba et Kossi).
Leona Niassene
Fief de Mame Abdoulaye Niasse, père de Cheikh Ibrahim Niasse.
L’Appel de Seydina Limamou Laye
La 142 ème édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye,
s’est tenue les 04 et 05 mars 2022 à Yoff, Cambérène et Ngor.
Cet évènement qui réunit chaque année des milliers de sénégalais
du pays et de la diaspora est une vitrine pour promouvoir la destination
Sénégal sur le marché touristique national et sous régional.
Tous vêtus de blancs, les disciples se donnent rendez-vous à
Cambérène, Ngor, et Yoff pour deux jours de prières et de zikr.
La famille de Seydina Limamou Laye, grande figure de l'islam
au Sénégal, a joué un rôle fondamentale dans la cohésion
sociale avec le rejet du système des castes (ses membres
prennent tous le nom de Laye).
Seydina Limamou Laye est le guide de la confrérie Ahlou Lahi,
communément appelée layène. Son mausolée est bâti à Yoff, face à la mer.
En prélude de l’Appel, l’ASPT et l’UCG ont nettoyé
les plages de Yoff, de Camberene et Ngor en compagnie de l’association 129.
L’ASPT a ensuite remis un important lot de dons constitués de riz,
de bouteilles d’eau, de nattes au comité organisateur de l’Appel
et installé à l’entrée des sites religieux des points d’informations
et d’orientation touristique.
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